jeudi, janvier 04, 2007

Voyage dans le Nord étape 5: Kolkata

Quand on entend Kolkata (Calcutta pour les européens), on se dit ghettos à perte de vue, bidonvilles insalubres et chauffeurs de rickshaw qui meurent d'une pneumonie. Ce n'est pas totalement vrai.
La rue où sont tous les hotels pour touristes non millionaires de Kolkata.
Si, comme toute grande ville indienne, Kolkata possède son lot de quartiers défavorisés, elle n'en reste pas moins un symbole de feu l'Empire Britanique qui y établit un de ses premiers contoirs.
Un batiment de style britanique transformé en je ne sais pas quoi indien
(cf le drapeau et le lion à trois têtes)
Et à vrai dire, c'est cela qu'on voit le plus en tant que touriste de base (comme nous).
Le Victoria Memorial
Le Victoria Mémorial, érigé à la gloire de, je vous le donne en mille, la reine Victoria (bravo), première impératrice des Indes, est un monument décidément très british qui se visite. L'intérieur renferme des expositions assez interessantes. Nous avons eu droit à des photos de Calcutta depuis deux siècles, des aquarelles d'une Lady anglaise habitant l'Inde et à des tableaux représentant des hommes celèbres comme Tagore et Nehru. Moi j'ai bien aimé!

Mais à Kolkata, ce qui choque le plus le touriste européen, c'est les embouteillages incessants. Lors d'un trajet il arrive souvent que le chauffeur de taxi s'arrete et coupe le moteur en plein milieu d'un bouchon de taille monumentale. Car on ne fait rien à moitié au pays de la démesure.
Les taxis dans les bouchons
Il y a bien des tramways et des métros pour essayer de fluidifier la circulation, mais rien n'y fait!

L'antique tramway

La ville de Kolkata tire son nom de Kali, la déesse de la mort et de la destruction que les habitant bénissent. Kali est une charmante déesse qui donne envie d'être rencontrée. On ne peut pas la louper puisqu'elle est représentée avec la peau noire, 4 bras, 3 yeux (qui regardent un vers le présent un vers le passé et un vers le futur) et qu'elle tire la langue. Pour rajouter à son charme sans égal, cette déesse, femme de Shiva (oui il enavait plusieurs, c'est un dieu apres tout), est parée d'un superbe colier de têtes d'hommes et brandit régulièrement un sabre ensanglanté. Elle est souvant représentée entrain de piétiner son époux adoré.


Deux représentations de Kali
A Kolkata se tient d'ailleurs le temple de Kali, Kalighat, dans lequel reigne une athmosphère de Indiana Jones et le Temple Maudit. La foule est entassée, pousse et se presse dans une athmosphère d'encens et de mantras. alors qu'on essaie de se frayer un chemin pieds nus à travers les fidèles, on se fait barrer le chemin par un homme trainant derriere lui une chevre fraichement sacrifiée à la déesse; le sang rouge pétant coule de ce qui lui reste de cou et on apercoit encore un tressaillement dans les pates arrières... Mmhh. Ames sensibles s'abstenir le matin! Heureusement le temple est à ciel ouvert ce qui élève un peu l'athmosphère!

Un vendeur d'offrandes devant le temple de Kali

Calcutta est donc une ville mirroir de l'Inde, un lieu aux multiples facettes. Mère Thérésa, la Reine Impératrice Victoria, la Compagnie des Indes, Kali et Rabindranath Tagore la caractérisent tous à leur manière.
Le must: lire Gora de Rabindranath Tagore pendant son séjour...

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