lundi, mars 26, 2007

Tirupathi et Tirumala (Andra pradesh)

Tirupathi et Tirumala sont deux villes célèbres de l'Andra Pradesh, qui évoquent aux indiens les concepts de temple, pélerinage et cheveux...
C'est samedi, à 4h de l'après midi que nous nous lançons dans l'aventure spectaculaire qu'est la visite de Tirumala. A la gare de Moffusil, on trouve rapidement un bus qui nous y emmène en 4h et demi. On a de la chance, on trouve assez facilement une chambre pour cinq (Aviral, Yann, Reto, Ben et moi) à Tirupathi le soir.

Notre chambre à Tirupati

Le lendemain, réveil à.. 3h45! La nuit n'a pas été de tout repos à cause des fréquentes coupures de courant. Oui, la chambre était au dernier étage et les murs ont dégagé de la chaleur toute la nuit! Pour ceux qui ne voient pas le lien et n'ont apparement jamais été en Inde, ici, coupure de courant est synonime d'insomnie car pas de courant, pas de ventilateur... je vous laisse imaginer la suite, surtout quand on partage sa chambre avec 4 gars!
Toujours est il que nous nous réveillons aux aurores pour aller faire la queue dans le but d'obtenir des tiquets d'entrée au temple de Tirumala. Oui, vous lisez bien, il y a la queue à 4 heure du matin. Après une heure, on a enfin nos places spéciales pour rentrer au temple. Il y a trois catégories: gratuite, spéciale et VIP (par ordre décroissant de temps d'attente). Il est temps de prendre le bus pour le bas de la colline ou se trouve Tirumala, car pour atteindre le temple et purifier son karma, il faut entre autre gravir les 3550 marches et les 15 kilometres du chemin qui grimpe jusqu'au temple. Certains pèlerins prennent le bus pour arriver en haut mais nous ne sommes pas des fillettes et nous décidons d'aller a pieds.

Une petite file d'attente de bon matin!

C'est ainsi qu'à 7h du matin nous entamons l'ascension de la montagne.

La première partie du trajet nous amène de là jusqu'au gopuram qu'on peut apercevoir entre les falaises.

Il y a tout d'abord une partie assez pentue pendant laquelle on se retrouve régulièrement face à des murs d'escaliers. Au bout d'une heure, on a gravit les 1500 premières marches et c'est pas moi qui reste derrière (ok ok les gars ont des tongs et c'est moi qui m'arrete toutes les 500 marches mais bon). Heureusement que les escaliers sont couverts car il fait déja assez chaud.

Il y a des marchands tout le long du trajet pour permettre au voyageur de se restaurer et boire.

Un pélerin allume une petite bougie de camphre sur chaque marche.


Des statues et petits temples parsèment le chemin

La vue après la première montée

Reto et Aviral en pause

Vient ensuite une partie plus calme et plate sur laquelle nous circulons tranquilement pendant environ une heure et demi. Enfin, la dernière partie du trajet grimpe de facon assez abrupte et on est heureux d'arriver en haut, trempés, trois heures plus tard.

Il est 10h du matin lorsque nous arrivons a Tirumala.

Le nombre de marches est compté

Tirumala est une "ville" uniquement composée de l'enceinte du temple de Sri Ventakeswara. Ce lieu serait le plus important lieu de pélerinage du monde, dépassant Lourdes, le Vatican, St Jacques de Compostelle, La Mecque et Varanasi par le nombre de fidèles qui s'y présentent chaque jour. Il n'y a jamais moins de 5000 pélerins sur place, jour et nuit, et il arrive souvent que ce chiffre monte jusqu'à 100 000... En comptant en plus les quelques 18 000 employés du temple ça commence à faire un bon petit nombre. Le complexe est assez grand. En plus du temple en lui même, il comprend des jardins, des bazars où l'on rencontre des coiffeurs à la pelle, des dortoires pour pélerins etc... C'est donc dans cette folie que nous nous sommes lancés!

Il est de bon augure de se faire raser la tête à Tirumala. Ca porte bonheur et on améliore son karma en se débarassant de sa vanité. Les coiffeurs revendent ensuite les cheveux pour faire des pérruques en Europe.

Après un petit déjeuner rapide constitué de parotas, idlys et utapams, on se décide à rentrer dans le temple. Mais voila, nos tiquets stipulent qu'on ne peut y rentrer qu'a partir de 3h de l'après midi... ce qui ne nous arrange pas pour plusieurs raisons:
  1. Il est 10h du matin
  2. Si on commence la queue à 3h, en comptant 4h pour ressortir du templs (ce qui est très short) plus une heure et demi pour arriver jusqu'au bus pour rentrer... ça fait beaucoup trop tard.
On décide donc d'aller se battre pour pouvoir rentrer plus tot. Là, deux solutions s'offrent a nous:
  1. Essayer de rentrer dans la queue spéciale tout de suite
  2. Essayer d'obtenir un billet VIP!
Nous optons pour la deuxieme solution étant en théorie la plus courte et la moins pénible. Et c'est là qu'on commence à se croire dans la maison des fous des 12 travaux d'Astérix. Après avoir déposé nos chaussures et nos appareils éléctroniques au vestiaire (plus de photos désormais car plus d'apareil photo), on rentre dans le pavillon "Q" salle 17 pour demander l'autorisation d'entrer en tant que VIP. Apres moulte parlementé (merci Aviral) le garde accepte et nous donne un papier qu'il faut amener au guichet 115 pour obtenir le papier autorisant l'achat d'un billet VIP. Reto est un peu déçu de s'en sortir si facilement et de ne pas avoir a corrompre le garde mais bon.
Le guichet 115 est une sorte de cage en demi cylindre à l'interieur de laquelle se tient un homme qui donne les autorisations. Evidement il n'y a pas de queue mais des dizaines d'hommes se pressent contre la grille en tendant des papier et écrasant les autres pour passer devant. Au bout d'un petit quart d'heure on obtient enfin le papier voulu, sans trop de bleus et on peu ainsi faire la queue pour le billet VIP. Cette queue est courte et sans histoire et c'est même pas drole à raconter, je passe donc directement au moment où on a enfin les billet VIP et où on rentre dans cette queue la!
Je tiens à rappeler à mes lecteurs que la queue VIP est la plus courte et celle où les gens sont les plus "civilisés". Au début pas de problèmes. Il nous faut en premier lieu signer un papier qui dit quelquechose dans le genre

Je soussigné Fanny Thévenoux, de religion chrétienne, sollicite le droit à un darshan, ayant trouvé dans le Lord Venkateswaram, un dieu en lequel je crois

Et c'est la que ça se gâte. Tout le monde se pousse évidemment, avec les enfants, les bébés, les vieux. On se croirait presque dans un concert de Heavy Metal sans la musique. Et c'est parti pour une queue de trois heure comme ça. Mais il y a de l'animation, à chaque fois qu'on rencontre une des autres files d'attente puisque c'est reparti pour le pogo.
Enfin, on arrive a l'entrée du temple, il est 2h30. On rentre en groupes sérrés d'environ 200 personnes a l'interieur. Et c'est là qu'on voit le dieu. A sa vue, les gens autours de nous crient son prénom et se mettent a prier, mais il faut avancer vite et pour bien s'en assurer, des gardes sont la pour pousser ceux qui s'attarderaient plus d'une seconde. Mais quand c'est à notre tour, ils nous rappellent pour qu'on puisse bien regarder le dieu. Car il n'y a pas beaucoup d'européens à Tirumala, on en a rencontré un je crois. Nous avons donc droit à un super darshan (admiration du dieu) de presque 1min. Aviral qui est avec nous est aux anges!
En ressortant du coeur du temple,on passe devant les salles où l'argent est compté et triés. On peut voir à travers les vitres les piles de billets de 100 et 500 roupies. Il y a même des billets en dollars ou en euros! On se croirait dans le coffre fort de Picsou!
Après être passé par un stand où on recoit des morceaus de sucre cristallisé, il est temps de ressortir du temple. Et là, c'est le drame, on est poussés et tiraillés dans tous les sens si bien que mes pieds ne touchent plus le sol par moment! Le sol est glissant car recouvert d'une pélicule de laddoo mélangé a de l'eau (explication de laddu plus tard), il y a des marches, bref le parcours du combatant, surtout quand on essaie de ne pas etouffer les petits enfants qui essaie de se faufiler dans la foule. Et juste quand on pense que c'est la fin, on sort...
Après avoir pris le temps de respirer un coup à l'ombre, on décide de se séparer en deux groupes ("il faut penser efficacité et espace réduit" Larcenet): ceux qui vont chercher les laddus et ceux qui vont aux vestiaire. On a droit à deux laddus par ticket d'entrée. Les laddus sont des friandises indiennes qui selon moi sont des boules de lentilles avec des épices et du sucre et des fruits secs. Tirumala est connu pour ses laddus qui sont trois fois plus gros que la moyenne nationale. Personnellement je préfère les petits, tous les ingrédients étant hachés plus finement, on a moins le risque de tomber sur un clou de girofle entier ou une gousse de cardamone pleine.
Je me retrouve dans le groupe de ceux qui vont au vestiaire dans le but de ne pas me faire écraser en prenant des laddus. Evidemment les vestiaires sont de l'autre coté du complexe et il faut faire tout le tour pieds nus, sur le sol inégal chauffé par le soleil. En arrivant au vestiaire, j'en était à souhaiter qu'on me coupe les pieds qui me faisaient mal. Aviral m'a très justement fait remarquer que ce temple était connu pour exhaucer les souhaits des pélerins, je me suis donc ravisée.
Contrairement à toute attente, on a retrouvé Reto et Yann avec les laddus, indemnes et sans trop de recherche.

Les laddus, ok la ça donne pas envie... mais regardez le post sut Mysore, on en a mangé la bas!

Fatigués et un peu préssés de rentrer, on prend le bus pour redescendre jusqu'à l'hotel. Là hop hop en deux temps trois mouvements et demi on repart pour la gare des bus.
Ben et moi, toujours vaillants apres une journée fatiguante!

Yann, moins vaillant.

Mais ce n'est pas fini! Arrivés à la gare, il est 6h et il faut prendre les billets. Et devinez quoi... il y a une queue d'une centaine de personne pour obtenir les tiquets. On se range bien sagement (mais en ralant) jusqu'a ce qu'on remarque une file secondaire apparement plus courte. C'est une file d'attente pour femmes. Bonne idée, me voila de retour dans le pogo. Apparemment, ces femmes (coachés par leurs maris qui restent à coté) n'ont pas compris que ça ne sert à rien de pousser puisque ce n'est pas en écrasant les personnes contre le mur qu'elles vont disparaitre. Après avoir dégagé plusieurs femmes qui voulaient me passer devant (aidée des coachs/maris qui ne veulent pas que leurs femmes perdent une place, et c'est pas de la femmelette frèle, c'est de la bonne grosse indienne avec le ventre qui dépasse du sari), il ne restent plus que deux femmes devant moi quand tout à coup, plus rien n'avance. Mais que se passe-t-il? lance-je en anglais. La femme anglophone la plus proche de moi m'informe que le guichetier prend sa pause. Normal quoi. Il n'y a qu'un seul guichet pour 150 personnes et il prend sa pause! Quelques minutes plus tard il reprend son travail, je réuissis enfin à obtenir les billets et à sortir indemne de cette foire d'empoigne (c'est pire que le salon du boeuf a Lutèce qui est pourtant une grosse manifestation!)
Le bus part à 19h10 ce qui nous fait nous retrouver sur l'IIT à 23h30. Après un rapide diner, on part tous gentiment se coucher. En fin de compte l'ascension de la colline qui me faisait si peur était vraiment la partie la plus facile de la journée!
Fin de la journée la plus crevante de ma vie...

lundi, mars 19, 2007

Joyeux Ugadi

Aujourd'hui lundi 19 mars nous fétons Ugadi (pas unagi). Enfin quand je dis nous fétons, on n'a pas férié et on a même quiz mais on a de la vraie bonne nourriture au mess! Pour les incultes, Ugadi c'est le nouvel an Telugu et Kanada.
Mais parlons plutot de mes cours.
La seule chose qui me donne envie de rentrer a Lyon c'est les cours! particulièrement ceux de méca. En effet, si en B tech (2° cycle) les profs sont clairs et compréhensibles, je déconseille les cours de M tech (Master). Ce n'est peut etre que dans ma filière, je suis peut être mal tombée mais, tout en modérant mes propos comme je sais si bien le faire, je me permet de dire que les profs ont tous les deux un accent très prononcé et qu'ils avalent leurs mots ce qui rend la compréhension très difficile... D'autant plus que l'un d'entre eux écrit comme un médecin! La bonne nouvelle c'est que tout le monde est apparement dans le même cas que moi et qu'au vu de ma première note je suis pas trop larguée. Bref.
Sinon, vous serez heureux d'apprendre que ce matin j'ai fait le bon quiz. Impressionant non?

Sur ce je vous laisse car j'ai encore un quiz demain et des assignments et tout ca!

jeudi, mars 15, 2007

Bangalore (Karnataka)

Le week end dernier était le dernier week end de Bjorn (notre grand allemand) en Inde. Donc en grands fous ue nous sommes, nous avons décidé de nous évader du campus, direction Bangalore, dans le but de trouver des "disco" sympas et ouvertes plus tard qu'a Chennai. Dans cette optique là nous avons étés déçus, mais revenons au commencement!

Vendredi soir 11h, nous voici à la gare Central de Chennai attendant patiemment que le train parte. Notre fine équipe se compose de Bjorn (évidement on n'est pas allés féter son départ sans lui), Danielle, Benoit, Reto, Olivier, Yann, Mithun et moi. Pour ceux qui n'ont pas bien suivi (c'est mal!) Mithun c'est mon pote indien et comme il vient de Bangalore, on lui a proposé de venir. On a bien fait d'ailleurs.
Bref, nous passons une agréable nuit dans le train, durant laquelle on ne dort pas plus de 3 heures chacun, grace au fait qu'on est le "compartiment" juste a coté des toilettes! Ca c'est vraiment la classe parceque ça veut dire: odeurs, lumière et gens qui passent tout le temps...

Benoit et moi

Reto et Oliviers apparemment hyper motivés

Mithun apparement beaucoup moins motivé!

Ainsi, le lendemain matin (l'empereur sa femme et le ptit prince) on arrive à Bangalore à 6h du matin, frais et dispos et on se met en quete d'un hotel peu cher et pas dégueu. Oui, nous sommes éxigeants! On arrive enfin à nos fins et on se réparti équitablement dans 3 chambres (Yann et Mithun dorment chez leurs familles respectives).
Après une bonne douche pour moi, on descend prendre un bon petit déjeuner: des idlys pour changer et hop c'est parti pour l'aventure. Enfin pas pour tout le monde... Si les courageux (Olivier, Danielle, Bjorn et moi) partent pour le marché, les feignants (Benoit et Reto) ne nous rejoindrons que plus tard.
On commence donc par une petite visite du marché. C'est très joli avec tous les marchands de fleurs et de poudres colorées! Bon ce marché est un peu désorganisé (aussi étonnant que cela puisse paraitre) et quand même un peu moins bien que celui de Mysore. Toutefois, on nous offre des fleurs et une petite dame se jette même sur nous (Danielle et moi parceque les gars ils font peur) pour nous mettre un trait rose fushia sur le front et nous faire la bise!

Après le marché, on se dirige vers le palais de Tippu, le sultan qui regna sur Bangalore et le Karnataka pendant un moment. Bon l'idée c'est qu'on savait pas où c'était nous le palais! Ceci nous a permis de nous promener dans l'hopital qui est construit dans la même enceinte. En plus, en bon Indiens, les passants nous indiquaient toujours une direction différente quand on leur demandait notre chemin!
Nous sommes finalement arrivés au palais du sultan Tippu, qui n'est pas très impressionant mais a de jolies colonnes en bois. L'histoire raconte que le sultan se serait battu quatre fois contre les anglais. Il gagna deux fois et perdit deux fois en se faisant déposséder de tous ses biens! Et il les aimait pas les anglais, d'où l'exposition d'un orgue en bois représentant un anglais se faisant manger par un tigre... Une histoire vraie parait-il! (NdlR (=moi) l'orgue est en fait exposé à Londres... allez savoir c'est des anglais!)
Oui Bjorn est grand, je vous l'avais dit!

Après cette visite culturelle, nous décidons de rencontrer les autres (Ben, Reto et Mithun) au jardin botanique de Bangalore. Ce jardin s'appeller Lal Bagh, jardin rouge en hindi. La légende dit que le sultan avait fait construire ce jardin pour avoir un havre de fraicheur pour lui et sa famille lorsqu'il se rendait à Bangalore. Ses enfant, entrant dans le parc et voyant les roses en fleurs s'écrièrent "Lal Bagh! Lal Bagh!". Le nom lui est resté.
Le jardin est très agréable et étonnament propre. Il y a un petit lac au milieu et des arbres assez extraordinaires avec des fleurs plus jolies les unes que les autres! Bref, un vrai petit paradis au milieu de la 5° plus grande ville d'Inde. Les amoureux ne s'y méprennent pas, et viennent se reposer sous les arbres. Il y a même des bancs publics! Vous connaissez la chanson...
Vous croyez pas que les gulab jamoons ca fait mincir quand même!


Après un déjeuner au Konark (pas de mauvais jeux de mots), on rentre à l'hotel faire une sieste.
Deux heures plus tard, on est invités chez Mithun pour entre autre déguster... des gulab jamoon!

Mithun habite dans une maison de 3 étages. Sa famille loue les 2 premiers étages et vit au troisième. En arrivant sur la terrasse d'entrée (on est en Inde) on rencontre le père de Mithun, un petit monsieur au fort accent indien qui nous salue tous et nous fait entrer dans la salle centrale de l'appartement. Là nous rencontrons la mère et la soeur, Navaneetha (beurre frais) qui nous ont préparé des DELICIEUX sweets! Tout d'abord des gulab jamoon, personnellement c'est mon dessert favorit. Ce sont de petites boules apparemment faites de lait et de sucre, frites et trempant dans du sirop. C'est tellement délicieux (pour me répéter) même si ce sont les premiers que Navaneetha fait. On a aussi droit à un carrot halwa, c'est une pate faite de carrottes et de sucre et de farine je crois. C'est la première fois que je mange un plat sucré à base de carrotte (consciement du moins, on sait jamais, mes parents m'ont bien fait manger des cuisses de grenouilles à l'insu de mon plein grès!). Et c'est aussi bien sur succulent. Mais ce n'est pas fini, nous avons ensuite droit à de la glace ("les européens aiment la glace", je cite le père de Mithun) et du thé. Il n'y a plus un centimètre cube de place dans mon estomac mais il reste des gulab jamoon qu'on pourra remporter dans un tupperware.

Le père de Mithun nous propose de nous raccompagner dans sa nouvell voiture jaune jusqu'à notre hotel. Mais allez vous tous tenir? (on est 6). Pas de problème! on le fait bien en rickshaw alors la voiture c'est d'un comfortable! On a droit à une visite de Bangalore la nuit.
On se change à l'hotel (parcequ'on est la pour faire la night quand même) et c'est reparti pour diner et sortir. On rencontre Mithun à un Pizza corner. Il appelle un copain à lui qui n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de totalement net, bref je passe. Le pote en question nous fait rentrer dans un disco-pub-lounge, comme vous voulez. Malheureusement, il est assez tard et on n'en a que pour une petite heure. Plusieurs remarque sur les discos en général:
  • il n'y a que de la musique "hip hop", un bon gros Sean Paul comme dirait Vinny. En même temps fallait pas s'attendre à Bob Morane c'est sur.
  • Au moment d'aller sur le dance floor, les 4 blancs (Bjorn, Olivier, Reto et Ben) rentrent sans problemes tous seuls. Avec Danielle et Mithun on décide d'aller quelques minutes plus tard et là, Mithun ne peut pas rentrer avec nous car "couples only". J'essaie d'expliquer au vigile que les autres gars sont rentrés tous seuls (peut etre acceptent ils les couples gays!) mais rien à faire "couples only". Je lui explique ensuite que Mithun est avec moi, et incrédule il me répète "couples only". En insistant un peu il a cédé mais bon... c'est pas très cool quand même. Mithun c'est le seul qui est chez lui!
  • La faune de la night de Bangalore se constitue principalement de gens typés chinois, genre venant du nord de l'Inde.
  • La rumeur est fausse, à Bangalore les discos ferment plus tot qu'à Chennai, oui c'est possible.
Après cette petite soirée, retour à l'hotel où on finit quelques bières et où j'essaie de lire le Lonely Planet en Allemand... Reto et Bjorn me demandent si je lis en allemand ou en français. Preuve de ma prononciation allemande parfaite!
A deux heures, on se couche pour se réveiller... 3h plus tard, histoire de ne pas louper notre train à 6h30.
6h plus tard on arrive à Chennai.

Ce fut donc un week end bien fatiguant mais fort interessant bien qu'un peu différent de l'idée qu'on s'en était faire au début.

PS: Juste pour le fun, je vous met la musique du fameux It's time to disco, qui est bien sur tres en rapport avec le post. Pour ceux que ca interesse, je ramène bien évidemment le clip dans mes baggages!

mercredi, mars 07, 2007

Waterpolo...

L'IIT est une école très sportive qui organise régulièrement des tournois "inter hostels" de... spot. Oui c'est bien vous suivez.
Dans ces sports, il y a le waterpolo (et le foot mais ca sera ptet pour plus tard).
Le waterpolo est un sport dangereux. Moi non plus je le savais pas avant mais c'est vrai. En effet, le fair play et la courtoisie ne sont pas de mise. Moi, bonne escimeuse, je m'en vois outrée.
Toujours est il que, sachant cela, nos ptits blancs on décidé de quand même participer au tournois pour leur hostel, le Cauvery, dans lequel y'a que des vieux qui n'ont donc pas envie de participer.

Ainsi, voici notre fine équipe:

oui y'a aussi des indiens avec eux mais bon... ils nagent pas très bien non plus. Et bien sur ils ont des supportrices de folie:

Non on n'est pas ridicules toutes avec le même t shirt!

Bjorn le capitaine est le seul à en avoir déja fait et il met au point une stratégie qui vient à bout de la première équipe qu'ils rencontrent: Alak.




Nos ptits gars sont surmotivés pour leur deuxième match, Tapti.

Mais arrivé le jour J, il se trouve que l'équipe de Tapti à un joueur qui n'est pas dans l'hostel Tapti! Mais quelle horreur! En plus l'équipe de Ganga a déposé une plainte a ce sujet. Mais comme les indiens sont un peu comme des suisses quand il faut prendre une décision, ils décident de faire une commission pour en discuter. Le match est donc annulé et reporté plus tard. Ceci commence à stresser nos joueurs pourtant si motivés et ils rentrent chez eux un peu penauds.
Le lendemain, match contre Ganga! Tout le monde se retrouve à la piscine dans une athmosphere bon' enfant.

Evidemment il faut tout d'abord discuter de ce qui va advenir de Tapti. Comme personne ne peut se décider, une surcommission est organisée avec les chefs d'équipes qui décident d'abord que chacune des quatre équipes encore en compétition va tirer au sort pour savoir qui garde le joueur en plus. Puis il est décidé que seuls Cauveri et Godavari vont tirer car c'est les équipes les plus faibles. En fin de compte, après un jour de discussion, le joueur revient à l'équipe de Tapti. Me demandez pas comment c'est arrivé, c'est l'Inde.
Il est 7h00, nos joueurs sont un peu fatigués d'attendre pour rien et ils apprennent qu'ils jouent en deuxième.

Ils attendent avec toute la patience dont ils sont capables et vers 8h30... leur match commence contre Ganga (je précise que Tapti a battu Godavari 18 à 2...).
Les joueurs de Ganga sont expérimentés puisqu'ils font tous partie de l'équipe de l'IIT qui a tout gagné aux inter IIT. De plus ce trophée (oui la coupe inter-hostels permet d'obtenir un trophée) est apparement le plus prestigieux qu'on peut obtenir à l'IIT (pourquoi on n'a rien de prestigieux a part le Gala à l'INSA?). Du coup, les joueurs qui sont déja bien rodés à toutes les techniques pour faire souffrir leurs adversaires, waterpolo oblige, sont super motivés pour gagner.

Ainsi, avant la fin du premier quart temps, Reto se prend un coup dans la figure par le joueur qui le marque, et forcément, au bout d'un moment, il lui jette la balle (expres ou pas?) dessus de toutes ses forces... Reto doit sortir et furieux, il quitte la piscine et rentre chez lui.
Peu de temps après (le premier quart temps est toujours pas terminé) alors que c'est la folle bagarre et que tout le monde essaie de se couler et se donner des coups dans l'eau (bon c normal, le waterpolo c'est comme ca, tous les coups sont permis du moment que l'arbitre ne voit pas), Bjorn à son tour sort de la piscine.
Là c'est fini, plus d'espoir pour nos petits blancs qui ont perdu leurs deux attaquants...
Le match s'arrete et tout le monde rentre chez soi.... mais non!
Les organisateurs ne veulent pas qu'on parte comme ca et ils essaient de convaincre les gars de recommencer, mais ils sont trop ennervés et les choses s'enveniment.
Tout le monde sort de l'eau et les joueurs de Ganga commencent a se faire bien réprimander par le chef chef de la piscine. Un répond; il est exclu de tout match de waterpolo a l'IIT...

Bref, tout le monde quitte la piscine bien enervés et nous on est passés pour les gros blancs qui essaient de faire leur loi alors qu'ils sont pas chez eux. C'est un peu vrai. Si d'un coté je comprend totalement que quand ça les amuse plus et qu'ils se prennent des coups ils arretent et s'en aille, je trouve que c'est extremement dommage que cette histoire ait fini en pugilat! On peut pas arriver là sans rien connaitre et espérer changer les règles d'un sport!

Bref, les avis sur nous parmis les indiens sont désormais mitigés. Enfin surtout parmis les indiens de Ganga qui font du waterpolo. Ceux de Tapti paraissaient plutot contents qu'un joueur de Ganga ait été disqualifié.

Je ne sais pas si tout cela était très clair mais en vrai non plus c'était pas clair!
On espère que le foot ça se passera mieux.


mardi, mars 06, 2007

Deux jours plus tard


Beaucoup s'inquiètent de mon état post Holi. Me voici deux jours plus tard. J'ai presque retrouvé ma couleur normale, sauf sur la jambe et le coude (non pas de photo de jambe) mais les mèches de devant de mes cheveux ont pris une agréable couleur rose.
Moi je les garderai bien comme ca, j'espere que ça va pas partir!!
Mes ongles de pieds aussi n'ont pas encore retrouvé leur état habituel, si bien qu'on dirait que j'ai mis du vernis mauve... de très bon gout! C'est moins joli alors pas de photo!

A part ça vous remarquerez que j'ai ouvert un nouvel album photo (celui d'avant n'avait plus assez de place!) qui contiendra les photos a partir de Holi à cette adresse:
http://picasaweb.google.fr/fthevenoux
J'ai mis un lien permanent à gauche de la fenetre.

Ce week end on va a bangalore, a+

dimanche, mars 04, 2007

Holi

Holi est la fête de la couleur. Elle est surtout fétée en Inde du Nord mais nous avons la chance sur le campus d'avoir beaucoup d'étudiants d'Inde du Nord haha! Donc on a pu fêter Holi, ou jouer à Holi comme on dit ici.

Holi est tout d'abord une fête religieuse.
Tout d'abord il faut savoir qu'ici les démons adorent les dieux, particulièrement Shiva et Brahma, pour obtenir des faveurs d'eux. En revanche ils ne peuvent pas avoir l'immortalité. Ils détestent généralement Vishnu.

Il y avait donc un démon, Hiranyakashipu, qui avait été si dévot que Brahma avait exaucé son voeu de ne pouvoir n'etre tué ni par un homme ni par un animal, ni sur la Terre ni dans l'air, ni dehors ni dedans, ni le jour ni la nuit. Il reste pas grand chose ein? Enfin soit. Ce démon était donc devenu très imbus de sa personne. Son fils Prahlad lui, adorait Vishnu. Très en colère contre lui, son père lui demanda de s'allonger dans le feu au coté de sa tante Halika. Les deux s'executère. Prahlad qui priait Vishnu fut sauvé et survécu alors que Holika mourut consumée par les flammes puisqu'elle suivait son frère le méchant démon du début (est ce que vous me suivez?). Avant de mourir elle se repentit auprès de Prahlad qui lui accorda son pardon. C'est ce geste qu'on celèbre tous les ans pour Holi. Pour ceux qui veulent savoir ce qui est arrivé au méchant papa démon, il a fini par être tué par une incarnation de Vishnu (un dieu dc pas homme ni animal) sur ses genoux (pas sur terre ni dans l'air) sur le seuil d'une maison, au crépuscule. Mais ceci est une autre histoire.
Une autre légende raconte que Krishna amoureux de Radha se plaignait qu'elle soit si claire de peau alors que lui était si foncé. Il lui appliqua de la poudre colorée sur le visage pour y remédier et c'est pour cela que tous les ans, à Holi... on se transforme!

Voyez plutot:



avant apres

Impressionant non? Et non je n'ai pas eu un accident de moto!

Ce matin je me réveille à 9h, comme pour tout jour de week end. En revenant du petit déjeuné il y a de la poudre colorée par terre et déja quelques filles en ont sur le visage.
Je remonte dans ma chambre mettre mes habis de Holi, parceque après ils sont pourris on peut plus les réutiliser. Et en redescendant je vois que la fête a commencé, les filles sont dehors entrain de se mettre de la couleur sur le visage et des garcons sont arrivés! Meme nos européens arrivent tous colorés! Il est temps que je m'y mette.



Matthieu


Arun, Yann, Moi, Benoit et Reto


La méga teuf commence et au départ ça donne a peu pres ca:


Holi
envoyé par Loulounoux

Ensuite, les filles commencent à danser.







Après un petit moment, on décide d'aller voir ce qui se passe ailleur. On va tout d'abord au Brahmaputra hostel. La une bande de gars nous accueillent chaleureusement. Il y a toujours des gens qui nous connaissent (même si nous on les connais pas forcément, et à avec les couleurs sur la figure, encore moins). Ils nous disent "happy holi" en nous mettant de la couleur sur le visage. Au bout de 20 personnes ça commence a faire de la couleur!





La bas on a droit a un verre de lassee parfumé à la rose et on se balance de l'eau colorée a la figure, évidemment! (merci a Matthieu pour ses photos, il a eu le courage d'amener son apareil lui).

On décide ensuite d'aller à l'hostel Godavari, où il y a Mithun et Aviral. On ne verra pas Mithun mais Aviral nous voit dès notre entrée et nous acceuille avec un "happy holi". Lui et ses amis nous tartinent encore de poudre colorée et de liquide coloré (ça sent mauvais et c'est pas bon quand on en recoit dans la bouche). Et sans crier gare, il se mettent à 7 pour soulever Benoit et l'emmener jusqu'à un bassin où ils le trempent plusieurs fois avant de lui arracher son t shirt. Reto et Yann suivent bientot. Moi ils ont pas osé quand même, je suis une fille alors mollo. Déja que certains n'osaient pas me toucher le visage pour y mettre des pigments!



Après cette baignade, je repars entourée des trois bien trempés, d'une jolie couleur violette bien uniforme et a moitié nus. Après quelques photos au Cauvery, je rentre chez moi, et c'est la que le pire commence. Il faut enlever toutes ces couleurs!



Moi, Benoit et Yann



Benoit Yann Reto
(pour ceux qui les auraient pas reconnus, comme leurs parents par exemple)



Yann Benoit et moi

Voici l'évolution:



Moi en rentrant. On voit pas bien mais j'ai au moins une épaisseur de poudre de 1/2 cm dans les cheveux!



Le premier tee shirt enlevé, y'a quand même de la couleur en dessous! j'ai aussi la jambe droite violette et le coude droit rose fuschia (oui juste le coude)



Après m'être rincé le visage... pas beaucoup de différence n'est ce pas?



Après avoir gratté avec les ongles puis une éponge un peu abbrasive et du savon bien entendu. Il reste du violet, pas mal même, mais ça va, y'a pire:



Oui benoit est tout violet, comme Violette Beauregard transformée en myrtille dans Charlie et la Chocolaterie.

Il se trouve que pour que la couleur ne reste pas, il fallait s'enduire d'huile avant, mais ca évidemment ils l'ont pas dit! enfin si ils l'ont dit mais apres...
Et encore nous on n'a pas fait le VRAI holi. Pour cela, il faut aller dans le nord, là où c'est pas de la gnognotte comme ici. La bas on commence d'abord par se mettre de la boue et de la poussiere dessus!

Ps: Je vous met la chanson Rang de Basanti du film du meme nom car le titre (très compliqué à expliqué) veut dire quelque chose de l'ordre de "couleur de l'Inde"... Très à propos donc.