dimanche, octobre 29, 2006

La Mousson

D'aucuns la disaient perdue, d'autres pensaient ne plus jamais la revoir, certains enfin la disaient tellement amoindrie qu'elle ne se remontrerait pas de sitot, mais les faits sont là, la mousson, grand cru 2007, est arrivée.
Selon les personne interrogées, la période de mousson à Chennai varie entre Aout à Décembre, entre un et deux mois, et entre pas beaucoup et beaucoup d'eau. C'est vrai que c'est pire dans le nord de l'Inde mais nous on se contente gentiment de la notre de mousson!! En fait, la mousson ici c'est les intempéries qui sont déja passées par l'Inde, se sont cognées contre les montagnes et reviennent à Chennai pour un grand final. D'habitude donc, pas trop violentes les pluies. Mais apparemment l'an dernier c'était déja pas mal et cette année ça commence fort!
Pour commencer, en amuse bouche, voici quelques photos prise de mon hostel:

Le chemin du mess comme d'habitude mais sous la pluie.

Le chemin du mess avec une ingénieuse disposition de sacs de sable permettant aux gens de passer sans trop se mouiller les pieds (on est dans une école d'ingés quand même).

Les singes qui n'aiment pas la pluie et qui préfèrent venir jouer dans nos couloirs avec les poubelles des voisines!
Soit.
Laissez moi vous raconter une petite anecdote.
Hier soir, nous étions invité au consulat honoraire de France à Chennai pour un regroupement des jeunes Francais (initiallement appelé la "fraternité", le nom à évolué vers "Liane", mon percutant certes, mais mon effrayant), et contrairement à toute attente, notre soirée a un peu viré à la Indiana Jones!

1) L'aller

La soirée devait commencer à 19h30, donc nous, petits IITiens de base, non habitués à la mousson (et apparemment pas encore assez au transports indiens), on s'est dit que partit une heure à l'avance c'était déja bien! Ainsi, à 18h30 on se donne rendez vous en bas de l'hostel des filles. Evidemment, on loupe la navette de peu et on attend une heure pour pouvoir sortir de l'IIT! Déja 15 minutes de retard et on est juste à la main gate!
On réussi donc à trouver deux rickshaws qui veulent bien nous accompagner au consulat pour un prix relativement raisonable. Evidemment on n'a qu'une seule adresse. On dit alors à un rickshaw de suivre l'autre et tout devrait bien se passer.
C'est sans compter sur l'esprit compétitif des rickshaws qui ne supportent pas de ne pas s'infiltrer dans chaque petit recoin de la circulation. Une minute apres le départ, on a déja perdu l'autre rickshaw! Ne vous en faites pas, j'étais dans celui qui n'avait pas l'adresse, j'ai donc des trucs à raconter!
Déja, voila a peu près l'état de la route quand on est partis.
C'est alors qu'il s'est mis à pleuvoir (oui sinon c'est pas drole). Après environ une demi heure dans un embouteillage monstre, on fini par sortir de la circulation. Comme on a quand meme dit le nom de la rue au rickshaw-man, on se dit qu'il sait où il va. Arrivé sur la Cathedral Road, le chauffeur s'arrete et nous demande de lui indiquer le chemin. Apres plusieurs appels stréssés à Yann (qui avait l'adresse mais n'arrivait pas a lire mon écriture, alors que je tiens a préciser que Aurore y arrivait elle) on fini par comprendre le nom de la rue. Evidemment le chauffeur ne connait pas et il s'arrete et nous dit (enfin on croit comprendre) "vous descendez la, moi je veux pas aller plus loin sinon vous payez plus". On lui dit de demander son chemin à quelqu'un, mais il a pas l'air de vouloir bouger de son siège... Il faut préciser qu'à ce moment la il pleut carrément beaucoup et que les autre sont déja arrivés au sec.
Le chauffeur fini par daigner demander son chemin et on arrive après plusieurs détours à destination. Il est interessant de noter que sur le chemin on a croisé Amre trempé jusque aux os sur sa moto... Y'a bien que Amre pour partir en moto avec un temps pareil!

2) La soirée

Il faut avouer que la "reception" au consulat n'est pas ce qui nous a marqué le plus de cette soirée, surtout qu'il n'y avait pas de fererro rochers!
Enfin bon bref, on en retiendra la nourriture succulente (surtout le pain et le dessert) et un super concours de mettage de sari dont voici les concurrentes.


3) Le retour

Le retour fut plus épique que l'aller si c'est possible! Déja, le consulat donnait directement sur un lac qui avait jadis été une route. On essai donc d'appeler un taxi pour qu'il vienne nous sorir de la sains et secs mais évidemment les rares compagnies de taxis qui répondent sont "pleines jusqu'a midi"... Il ne nous reste plus qu'une solution, tels Bob Moran on retrousse nos pantalons, on enlève nos chaussures, et hop dans la boue! Heureusement qu'il ne pleut plus!

(ca c'est la vue du perron du consulat, non Danielle et Romain n'ont pas perdu leurs tibias).
Hmmm c'est agréable! Surtout qu'on sait pas trop ce qu'il y a la dessous! On préfère ne pas y penser, et de toute façon, il fait nuit noire alors on ne peut rien voir. On apercoit quand meme des formes évoquant des rats morts flottant à la surface... Il ne faut pas y penser.


Un quart d'heure plus tard, on arrive sur la route principale la plus proche. Elle est nettement moins inondée et on peut remettre nos chaussures.


On tombe sur une bande de rickshaws qu'on essaie de convaincre de nous ramener à l'IIT mais comme ils nous voient en état d'infériorité, ils ne veulent pas descendre en dessous de 150 roupies par personne pour nous ramener (c'est un prix exoribitant). En tant que braves aventuriers, on décide de ne pas se laiser faire et on part à pieds, là ou le vent nous portera. On se demande quand meme si on est partis du bon coté mais soit, on aurait l'air ridicules de retourner sur nos pas!
Quelques minutes plus tard, un gros 4x4 s'arrete et nous propose de nous ramener moyennant 400 roupies (pour 8). On accepte et c'est parti!
C'est là qu'on est heureux de ne pas etre en rickshaw: à certains endroits, l'eau est si haute que les pauvres en ont jusqu'aux mollets. Nous dans notre grosse voiture, on fait des vagues en passant, vagues qui passent par dessus les rickshaws... Nous ça va, on est au sec!
On arrive enfin à l'IIT à 2h du matin. Charlotte qui n'a pas pu rentrer chez elle parceque sa famille d'accueil avait du fermer la porte d'entrée car ils étaient noyés passera la nuit chez moi, par terre, sur mon futon, mais au sec.

Bref, la mousson c'est l'aventure! L'idée ultime c'est que malgré le fait que ça existe depuis des siècles, les indiens n'ont toujours pas eu l'idée de faire un systeme d'écoulement efficace, ou tout simplement des égouts. Donc l'eau reste!
En fin de compte je suis assez impressionnée parce qu'on n'a pas trop paniqué et beaucoup rit!
Et je finirai sur cette phrase de Yann: "C'est marrant la mousson, quand tu penses qu'il peut pas pleuvoir plus fort, 30 secondes plus tard tu t'aperçois que si en fait".

Bon non c pas fini, vous avez droit à des photos de ce soir! Bien qu'il ai fait beau toute la journée, il s'est mis a pleuvoir ce soir et voila ce qui arrive quand il pleut une heure:


Et c'est ici que je vais citer Benoit qui cite lui meme son prof de je ne sais trop quoi: "on bétonne on bétonne et après on s'étonne!" (prendre l'accent suisse)

PS: voici ce que j'ai déssiné récement, vous reconaitrez la petite fille d'une photo de Hampi!


lundi, octobre 23, 2006

Diwali

Le week end dernier était consacré à la fête de Diwali.
Diwali c'est le nouvel an hindou: aussi important ici que Noel chez nous! Pour le coup on a eu droit à un week end de trois jours... encore!
Toutefois, selon les endroits, on célèbre plus ou moins la fête. Dans le sud, comme il y a aussi un nouvel an Tamil, Diwali a moins d'importance, il aurait fallu être dans le nord pour pouvoir apprécier un Diwali grandiose.
Selon les endroits, aussi, on célèbre un dieu différent. Ici c'est Lakshmi, la femme de Vishnu, déesse de la bonne fortune.

Mais que fait on pour Diwali?

Les indiens restent en famille, allument des bougies et allument des pétards et des feux d'artifice. Diwali est aussi un peu la fête des lumières. Ils s'offrent aussi des cadeaux comme à Noel pour nous. Enfin, Diwali est aussi le symbole d'un nouveau commencement: les hindous pratiquants se lèvent à 4h le matin pour prendre un bain et se purifier avant le lever du soleil. Ils enfilent ensuite des habits neufs et c'est parti pour une joyeuse nouvelle année.

Qu'avons nous fait pour Diwali?

Pour nous, en tant qu'européens, c'était difficile de bien pouvoir participer à la fête puisqu'elle se déroule souvent dans les famille (Anna pourtant a été invitée chez un ami pour le jour J).
On s'est donc décidés à participer un peu aux activités du campus pour l'occasion en s'inscrivant au concours de Rangoli (les filles européennes). Les rangolis sont des dessins faits par terre avec de la craie et ensuite coloriés avec des pigments mélangés à du sable. Contrairement à ce qu'on pourrait croire ce n'est pas évident du tout et en tant que novices, c'était vraiment pas gagné d'avance. On a mis 4 heures pour achever notre oeuvre que voici.


Faut dire qu'on avait pas trop la technique et qu'on en mettait un peu de partout! En plus le dessin n'était pas des plus faciles comme vous pouvez le remarquer!
On est arrivés 2° au concours bien que notre rangoli ne fasse pas très indien avec ses couleurs pastelles et mélangées (bon ok on connaissait le juge). Je ne sais pas si notre place était bien méritée mais en tous cas les premiers que voici en ont fait un d'une qualité nettement supérieure.

Bon comme vous etes sympas et que vous venez voir mon blog, je vous montres les différentes étapes de création:
D'abbord, elles c'étaient nos voisines et elles avaient la technique et la classe, regardez elles dépassent presque pas!
Tout d'abord faut commencer par le dessin, particulièrement compliqué qu'avait choisi Amandine (au premier plan). Elle est ici aidée par Tania qui avait sorti son pantalon blanc pour l'occasion.
Ensuite on applique le mélange pigments/sable en commençant au milieu et sans marcher sur le dessin Danielle!! Bon ok je crois que c moi qui ai le plus marché sur le dessin mais bon!

Jolies couleurs de mains à la fin!

C'est la classe avec les bougies allumées!

On en est ressorties avec un certain sentiment de satisfaction, les mains rose fluo à cause des pigments, les jambes toutes courbaturées d'être restées accroupies toute l'aprem (c'est la que je me suis rendue compte qu'il faudrait que je fasse un peu de sport quand meme) et avec un petit pincement au coeur quand notre rangoli s'est fait balayer en environ 30 secondes! Mais la beauté du tout c'est que c'est éphémère...

Crevés de toutes ses activités on est allés se reposer le soir sur le toit d'un batiment avec des bières (oui moi j'aime pas alors je n'ai fait que rester la!) et on a pu ainsi voir les feu d'artifices tout autours. Bon c'est totalement illégal: des filles avec des garcons, sur le toit, avec des bières... mieux vaut ne pas en parler, où nous amènera cette absence totale de morale? Mais bon on est européens je pense que de toute façon c'est déja trop tard pour notre salut!

Le lendemain, dimanche, on a préparé un "diner francais" (où "dine fwancaj" parcequ'il n'y avait pas les bonnes lettres magnétiques sur le frigo) dans la famille d'accueil de Charlotte. C'est une famille chenaite plus qu'extremement sympathique qui nous a accueillie à bras ouvert (bon ok on étés sencés être là pour faire à manger mais bon Yann et moi on n'a pas fait grand chose). On a donc préparé tout l'après midi des plats français végétariens sans fromage (parceque bon ici le fromage c'est pas ça). Au menu: tartes aux poivrons, soupe de potiron et carottes, ratatouille et grantin dauphinois avec des crêpes en dessert.

Romain et Yann entrain de faire les bocie: couper les pommes de terre pour le gratin. En meme temps moi je peux parler, je coupais l'oignon


Charlotte étalant la pate à tarte faite maison s'il vous plait, avec un rouleau compresseur apparement habituellement utilisé pour piler.

Nos deux jolies petites tartes aux poivrons tout juste sorties du four!

Vishnu, le fils ainé de la famille est d'ailleur étonné qu'il n'y ait pas de fromage dans nos plats. On lui explique qu'on ne trouve pas les bons fromages ici et il nous demande alors quel fromage il nous faudrait (d'un air de défi, genre il pourrait en trouver ici!). A la simple mention du mot "reblochon" il laisse tomber...

Après la préparation et avant de passer à table, Latha, la mère de famille (très moderne, du genre à danser en sari sur du gros R'n'B américain... mais c'est une autre histoire) nous propose d'allumer des "crackers" sur la terrasse. On s'empresse de dire oui en se disant que ça nous fera vivre l'esprit de Diwali, et c'est parti pour un festival de lumières! (bon peut etre pas un festival non plus mais c'est déja pas mal).

Et les crackers s'achèvent sur cette jolie photo pas du tout retouchée de Lakshmi, la fille de la famille.

On passe ensuite à table, toute une histoire d'expliquer à des indiens qu'on mange à table et qu'on ne doit pas mélanger tous les plats dans une bouillie infame! Ils ont quand même l'air d'aprécier la nouriture et ne laissent rien dans les plats! Charlotte qui esperait avoir des restes pour pouvoir manger français pendant encore un jour ou deux!

La soirée se termine sur une discussion avec Latha, Lakshmi et Vishnu sur la France et nos familles. Tout cela sans oublier de nous offrir des cadeaux, ben oui c'est Diwali quand même!

Vishnu nous ramène en voiture (la classe). Au moment de se dire au revoir, il demande à Yann s'il faut qu'il l'embrasse sur la joue pour lui dire au revoir... Yann un peu embarassé (pas embrassé) bafouille et on explique finalement à Vishnu qu'on ne peut embrasser que les filles quand on est un garcon! Non mais! C'était sa première fois le pauvre...

Aujourd'hui reprise des cours mais ne vous en faites pas, demain c'est déja férié puisque c'est la fin du ramadan, et ici on fête toutes les fêtes principales des trois religions principales qui sont l'hindouisme, l'islam et le christianisme. Je vous raconterai si on fait des trucs sympas.

jeudi, octobre 12, 2006

1h20 pour rentrer du yoga... la classe!

Pourquoi la classe me direz vous? Eh bien normalement ce trajet ne nous prend que 20 minutes, voire une demi heure... mais là...
Tout avait pourtant bien commencé. Après une heure et demi de yoga intense (sisi ca peut etre intense le yoga) lors de laquelle on a fait 4 salutations au soleil dans chaque sens, des ponts, des exercices de respiration, la position du poisson (qui fait mal aux bras) et un quart d'heure de chandelle (peut etre pas un quart d'heure mais quand on est en équilibre sur ses épaules et qu'on doit bouger les jambes dans tout les sens en s'appuyant sur sa nuque, on a tendance à voir passer le temps plus lentement) dont on ressort avec de la guimauve dans les bras et dans le cou, on a enfourché nos vélos et, pleins de bravoure on est partis à l'assaut de la circulation indienne (il faut le préciser). Donc jusque là pas de probleme.
Il est 6h00 donc la circulation est à son apogée, mais comme on est en vélo, on arrive à se faufiler entre les véhicules. A ce sujet il est d'ailleur bon de savoir que sur une route indienne c'est la raison du plus fort qui est toujours la meilleure. En tant que vélo, notre sonnette (klaxon) n'attire l'attention que des autres vélos et des piétons... et encore. Il faut cependant faire attention à tous les véhicules plus gros, soit à peu pres tous, qui ne font pas de quartier. Alors qu'en France, quand on klaxonne ça signifie "je suis arrété derriere toi et ça m'embete fortement d'attendre alors dépèche toi de bouger", ici c'est plutot "j'arrive à fond et je ne compte pas m'arreter surtout que tu es plus petit que moi, alors dépèche toi de bouger".
On avance donc lentement dans les embouteillages jusqu'à un point où les véhicules sont arrétés et ne semblent pas pouvoir avancer. Même en vélo, on est obligés de rester sur place! Après un quart d'heure on se dit qu'on devrait quand même essayer de passer, même s'il faut porter nos vélos. En observant bien, on remarque que les véhicules vont tous dans notre sens, même sur l'autre voie... C'est peut être de là que vient le problème. En effet, ils sont tous face à face à l'endroit où on voulait tourner.
Après quelques minutes de reflexion, on se décide à descendre de nos vélos pour passer mais c'est là que les voitures recommencent à circuler. C'est la nuit, ils sont ennervés et ils ont d'autres choses dans la tête que la sécurité des vélos, donc on attend encore quelques minutes patiemment. Au bout d'un moment on en a marre et on traverse quand meme en faisant le signe habituel des piétons ici: on tend la main en signe de "je passe arrête toi" ce qui est réconfortant pour soi même mais totalement innutile (cf la loi de la route indienne, deux paragraphes plus haut).
Bon, on arrive finalement à passer, oh joie! oh liberté!! J'enfourche mon vélo et donne quelques coups de pédale énergétiques pour me dégourdir les jambes (la ca veut dire que je monte sur mon vélo et que je me met a pédaler, donc que j'avance, pour les gens qui ne comprennent pas comme pascal) et... la chaine ne supporte pas.
Tout d'abord elle coince, alors je me dis qu'elle s'est peut etre à moitié enlevée, j'essaie de rétablir sa position en faisant tourner doucement mes pédales en arrière et en avant mais rien a faire (je suis toutjours sur le vélo qui avance pour ceux qui ne comprennent pas)... Et tout d'un coup... mes pédales ne sont plus retenues..
Oh Zut! me dis-je, J'ai déraillé. Je m'arrete donc sur le bord de la route pour chercher la chaine et la remettre (donc avant j'étais en mouvement, hein pascal). C'est la nuit, je ne vois rien, je tatonne, et d'un coup un frisson d'effroi me parcourre: Ya plus de chaine!!
Mais que se passe-t-il? pense-je en panique.
Deux indiens arrivent alors et m'indiquent du doigt un endroit 10 m en arrière. Je regarde et là que vois-je par terre? ma chaine!
Bon ben on n'a plus qu'à rentrer à pieds à coté des vélos.
A quelques metres de la porte de l'IIT, on voit un réparateur de vélo qui me répare ma chaine pour 10 roupie (bon il a eu l'air de galérer mais au moins c'est fait).
Voila pourquoi on a mis tant de temps à rentrer.
Bon je vous laisse maintenant et je retourne à mes cours, on a une semaine de quizz la semaine prochaine!
En espérant que ma chaine va tenir!
A bientot pour de nouvelles aventures.

lundi, octobre 09, 2006

Hampi et Bangalore

Ce week end, c'était Shaastra à l'IIT. Shaastra, pour un jeune indien étudiant ici, ça peut vouloir dire plusieur choses: "chouette je vais pouvoir rentrer chez moi pendant ce week end de 4 jours", "chouette, je vais pouvoir dormir et comater toute la journée" ou "chouette enfin un évenement technique de renom pendant lequel je vais pouvoir organiser et participer à plein d'activités qui feront bien dans mon CV". En général c'est "chouette" quoi. Et nous n'avons pas transgressé la règle, pour nous ce fut "chouette, on se fait un week end à Hampi".


Hampi

Hampi c'est un petit village du Karnataka, région peu éloignée du Tamil Nadu. Vous pouvez voir sur la carte ci-dessous notre trajet qui a pris environ 15 heures pour faire environ 500 km. Classique.On a donc d'abord pris un train à la gare de Chennai,
assis et air conditionné (quand meme on est blancs!) dans lequel des employés du train nous ont proposé à boire et a manger tout au long du trajet. Quand je dis proposer... en fait ils passent dans le train en hurlant ce qu'ils vendent (genre "Tea!!! Chai!! Tea!!! Chai!!!) et il faut les attraper au passage. Ce trajet était sympa et l'aurait été encore plus si le mec de derriere n'avait pas placé ses gros orteils sous mes fesses. Soit.
Ensuite, arrivée à Bangalore où on se presse pour trouver le Hampi express (qui relie BAngalore à Humily mais ne passe pas par Hampi... ironie dusort) qui heureusement a du retard. On prend donc tranquilement notre train couchettes catégorie sleeper qui ressemble à ca:

En gros, comme dans un train couchette francais ya 6 lits mais en plus, la ya pas de séparation avec le couloir, et en face ya deux couchettes! On arrive tranquilement le lendemain matin à Hospet. Suivent 30 minutes de rickshaw pour arriver à Hampi.

Bon, voila pour ce qui est du train. Pour ce qui est de Hampi, je n'ai pas beaucoup de blabla à faire.
Hampi est un petit village situé entre les collines et les tas de pierres. Autrefois, c'était la capitale du royaume hindou de Vijayanagar, mais cette dynastie s'est faite vaincre par les sultans du Deccan en 1565. C'était une ville prospere où il y avait beaucoup de commerce notament du coton.
Aujourd'hui, Hampi se limite à une rue principale avec un temple au bout, dont le gopuram mesure 50m de haut. Le village semble vivre essentiellement du tourisme et de la culture de la banane. Personnellement je m'attendais à un endroit beaucoup plus mystique mais on a croisé énormément de touristes néo hippies avec des dreads et en débardeur, venant de Goa probablement.
Il y a plusieurs endroits que je conseille vraiment à Hampi: le temple de Vittala, Mantaga hill et le temple Jain pour le coucher du soleil et le resto Mango tree. A part ça les paysages sont super jolis et on a eu vraiment de la chance qu'il fasse beau!
Je vais donc sans plus attendre vous montrer quelques photos de Hampi.


Vue du gopuram du temple de Hampi.

c'est une bonne idée de prendre des scooters pour visiter Hampi: les sites sont très éparpillés et le relief n'est pas plat!

Un peu de repos au restaurant le Mango Tree! C'est super sympa: sous un enorme manguier auquel est attaché une balancoire, il y a plusieurs terrasses sur lesquelles sont disposées des tables. On s'asseoit par terre mollement et on sirote un jus de papaye en regardant la rivière et les rizières qui s'étalent sous nos yeux. On y accède en passant au travers d'une bananeraie.

Les palmiers, les bananiers et les rizières qui entourent Hampi.

Beaucoup de buffles blancs ont les cornes peintes... on suppose que c'est pour que leur proprietaire les reconnaisse.
Le relief de Hampi est addez bizare: on voit des amoncellements de gros rochers qui semblent tenir en équilibre les uns sur les autres! (je sais qu'on pourrait s'y méprendre mais c'est pas moi qui soutiens le rocher!)


Il y a beaucoup d'enfants dans les ruelles d'Hampi bazaar. Ici deux petits enfants jouent devant le magasin de leur mere, une deuxieme boit son thé tranquilement et la derniere rentre de l'école. Déja tout petits, ils trainent seuls dans les rues (les fesses à l'air quand ils sont vraiemnt tout petits)

Le temple Jain n'en a que le nom, c'est une succession de ruines sur une colline au milieu des rochers en vérité. De la haut, on peut voir le temple de Hampi et la nature environnante.


Vue de la route pour aller à Vittala temple.

On est arrivés a Hampi un jour de meeting politique pour lequel avait été organisée toute une procession très colorée: femmes en saris, danseurs, joueurs de tambour etc...


Notre hotel: sympa et mignon avec des chambres très propres. On n'a payé 350 roupies la nuit parce qu'on avait marchandé (mais fallait pas le dire aux autres touristes qui payaient 400). Le restaurant de l'hotel en terrasse avait une jolie vue sur le grand gopuram du temple mais la nourriture était un peu trop protéinée (entendre par là qu'il y avait un peu trop de cafards dedans a mon gout).

Le temple de Vittala dans lequel les colonne résonnent. Il est déconseillé aux touristes de tapper dessus pour ne pas abimer le temple mais évidemment personne ne suit le conseil!

Une maman et sa petite fille devant le temple de Vittala. Les petits enfants ont souvent du khol dans les yeux et toutes sortes de points rouges ou noirs sur la figure.
La rue de Hampi Bazaar est très touristique et donc riche en vendeurs! Leur style reste quand meme particulièrement indien. C'est à cette dame que j'ai acheté deux bracelets de pieds (ici on en met un a chaque pied!).

Je n'ai pas pu résister à me faire tatouer la main au henné. Je me disais que mes copine allaient se moquer de moi parce qu'elles ne conçoivent pas qu'en tant qu'européenne j'ai envie d'essayer des trucs traditionnels indiens. En fait elles ont apprécié le geste mais se sont en effet moquées de moi pour... le prix que j'ai payé. Pour moi, un tatouage de la main à 200 roupies (4€) ça va, mais ma copine Ramya m'a dit que ca valait 10 ou 15 roupies. Elle m'a dit qu'il fallait que je l'emmene partout avec moi pour que j'arrete de me faire arnaquer!

On a grimpé sur la Matanga Hill pour voir notre deuxieme coucher de soleil à Hampi. On ne regrette pas l'ascension (meme si ca faisait peur à des endroits) parceque en haut on a une vue panoramique sur la région: temples, rizières et bananeraies. On voit des arbres à perte de vue et inconsciemment, le thème du livre de la jungle s'insinue dans notre esprit (enfin pour ceux qui connaissent le livre de la jungle de Disney)...

Le dernier jour, à cours d'idées, on a traversé la rivière, et pour ce faire, on a employé ce genre de petite embarcation, ou coquille de noix. Je sais pas en quoi c'est fait mais ça ressemble fortement à du papier maché. Inutile de dire que ça prend l'eau, surtout qu'ils font monter des motos dedans... nous on en avait 2 avec nous.

On a vu un temple perdu qui ressemblait à tous les autres et on s'est dit "si on y allait aussi" (enfin non, moi j'ai dit "oh non encore un temple"). Arrivés dans l'enceinte, on se serait cru à la cour des miracles. Un vieillar nous fait signe de la main d'aller au fond de la cour oùon trouve une petite porte. On la traverse et on monte un peu derriere. Quelle belle vue sur les environs! J'en profite pour faire un peu de yoga, et là, on recontre un petit prêtre qui veut prendre des tonnes de photos avec nous. Il nous amène dans son temple/grotte où il fait un prière à Shiva. On lance quelques grains de riz sur un petit plot (représentation de Shiva) et on a droit à un trait rouge sur le front: une pooja. Pour 10 roupies chacun, on repart avec une poignée de riz soufflé au sucre (comme des rice krispies).

Voila pour Hampi.


Bangalore

On a vu Bangalore le dernier jour de notre périple. On avait 10h de correspondance alors on est partis sacs sur le dos (enfin Yann et Romain avaient des sacs sur le dos) dans le fol espoir de visiter cette ville ultra connue (ya un Nice-Bangalore direct par avion).
Mais bon, réveil à 5h du matin après une nuit en train sleeper... ça laisse des traces. On a donc passé une journée à chercher un endroit ou se poser. On a fait le temple du taureau et on s'est posés dans le jardin à coté.

Bangalore est impressionante par les contrastes qu'on y trouve: le marché fait penser à une ville indienne comme Chennai, voire pire, mais dans certains quartiers, on voit des tours, des trottoirs, des grues, et même des filles en débardeur!
En se promenant dans le parc, on tombe sur une scène étrange: un garcon et une fille qui se disputent en hurlant. Apparemment l'un veut se marrier et l'autre pas... Les badauds s'attroupent, tout le monde regarde, même un policier s'approche et soudainement, tout le monde sort deje ne sais où des banderoles avec écrit "Drama in Bangalore". En fait des pseudo pieces de théatre sont organisées dans la rue de telle sorte que tout le monde y croit. C'est assez fort.
Nous rentrons le soir à Chennai en train et arrivons à 21h30 à la gare.


Commentaires supplémentaires

Si notre week end a été carrément super, ca n'a pas tout a fait été le cas pour tout le monde. En effet, un grand groupe d'européens sont partis à Delhi et aux environs pour visiter (en séchant deux jours de cours, ca fait un 10 jours de vacances). Il gardent un souvenir général plutot bon de leur voyage apparement mais il faut noter qu'un groupe s'est fait jeter du sable et des cailloux dessus alors qu'ils étaient allés voir un spectacle de danse, pendant qu'un autre s'est fait voler un sac et a eu des histoires avec les filles (genre des mecs lourds qui ont du les embéter mais je sais pas trop alors je ne m'aventurerai pas à dire n'importequoi).
D'un autre coté, les nageurs de l'IIT sont partis aux inter IIT de natation (logique) dans le nord est de l'Inde, à Guwahati (50 heures de train). Sur le lot ils étaient 3 européens et tous à l'IIT Madras. Comme ils sont forts (plus forts que les indiens qui ne sont pas de grands sportifs en général), ils ont étés disqualifiés en arrivant sous prétexte qu'ils étaient étrangers et que donc ils ne pouvaient pas participer. Il est à noter que chaque année des étrangers participent et gagnent à ces inter IIT mais là ils étaient tous à Madras, manque de bol. Du coup les organisateurs et les chefs des autres équipes ont fait un vote pour savoir s'ils pouvaient nager et... non. Ils n'ont même pas pu nager à coté des autres (sans que leurs resultats soient pris en compte). C'est ça la beauté du sport! Tant pis, Aurore et Danielle en ont profité pour aller visiter Darjeling. Il parait que ca vaut vraiement le détour! Allez voir sur le blog de Danielle.

Accueillants les indiens?