lundi, octobre 02, 2006

Pondichéry

Enfin un petit moment de repos !

Après cette dure semaine de labeur que nous avons eu, nous nous décidons à prendre un petit week-end de repos à Pondichéry.

On part donc prendre le bus le samedi en début d’après-midi, après mon interro de traitement du signal du matin et après que Yann ait décidé de se réveiller (oui 11h c’est un peu tot), on se prend un déjeuner rapide au tiffany’s et hop, direction Moffussil Bus Stand, plus connue des chauffeurs de rickshaw sous le nom de CMBT. C’est un peu frustrant de devoir aller jusqu’à Moffussil qui est à l’autre bout de la ville alors que la route pour Pondichéry passe devant l’IIT mais si on veut des places, surtout à cette heure là, on n’a pas trop le choix.

On arrive donc à la gare et on grimpe dans le bus pour Pondichéry le plus proche qui part presque instantanément. Après 1h à traverser Chennai, on passe devant le Yoga, on se rend compte qu’il y a un magasin d’usine Lévi’s juste à coté, et c’est parti sur la route des camions fous. Heureusement pour nous on est au fond du bus, donc on ne voit pas la route ! De notre fenêtre au dernier rang du bus, on voit quand même le paysage autour qui est très joli : la route borde la mer, traverse une étendue d’eau où les indiens font du pédalo, longe des marais salants, passe au travers d’une foret de palmiers où on aperçoit des petits villages aux toits de paille, et borde des rizières pour enfin arriver à Pondichéry.

Après 4h et quelques de bus pendant lesquelles un indien n’a pas cessé de nous regarder fixement, on arrive enfin à la gare des bus de notre destination. Comme Yann a de la famille là bas et qu’ils nous ont gentiment invités à séjourner chez eux, ils nous envoient leur voiture avec chauffeur pour nous accueillir et nous amener à leur résidence.

La famille habite dans une grande maison pas loin du bord de mer. La maison comporte 3 étages et une multitude de terrasses. Au rez-de-chaussée habitent les deux grand-tantes de Yann, Marie et Gurthi, qui ont toutes les deux autours de 90 ans mais ne les font pas du tout ! C’est étrange, on se serait dit que le climat indien n’était pas facile à vivre. Le mari de Marie était le gouverneur de Pondichéry au moment de l’indépendance (qui s’est apparemment bien passée). Il a sa statue en ville.

Nous voici ici avec romain et les deux tantes de Yann en dessous du portrait du gouverneur.

A premier étage habitent Andrée, la fille de Marie, et Linda la fille d’Andrée avec son mari et ses deux enfants : Karen et Karena. Toute la famille parle couramment français, d’ailleurs ils sont français !

Au troisième étage, il y a une chambre avec deux lits que vont occuper les garçons. Moi je loge au rez-de-chaussée, dans la chambre d’une des tantes je suppose.

On prend donc une douche rapide, et on part découvrir le front de mer de nuit (car la nuit tombe à 6h ici, je le rappelle). Il y a énormément de monde : des indiens comme des blancs. La ville est complète pour ce week-end de trois jours et deux fêtes ! On marche donc jusqu’à la statue de Gandhi à coté de laquelle se tient un petit spectacle, et où on trouve un mini marché où Yann et moi achetons des sacs en cuir. Bon ok Yann n’achète pas de sac mais des porte monnaies. Moi en revanche c’est bien un petit sac en cuir avec des motifs de fleurs imprimés dessus (comme le carnet de Pierre pour ceux qui l’ont vu).

Très contents de nos achats, nous retournons chez les tantes qui nous ont préparé un dîner succulent et peu habituel pour nous : du poulet rôti avec des pommes de terre et de la salade. Elles sont étonnées d’entendre qu’à l’IIT on ne mange pas de viande à la cantine ! On passe ensuite voir Linda pour dire bonjour et c’est parti en ville (petite ville), au Café.com pour retrouver Charlotte et sa maman qui étaient aussi à Pondichéry pour l’anniversaire de Charlotte.

Le café.com est un petit café sympa dans lequel on peut visionner une tonne de films sur écrans géants et surfer sur le web. Quand on arrive, ils passent le mythique Out of Africa et il est dur pour moi de résister aux paysages superbes et à Bob (Robert Redford pour ceux qui ne connaissent pas). Je commande un sweet lime-soda, un jus de citron avec de l’eau gazeuse et du sucre. Mais je ne le trouve pas assez sucré à mon goût. C’est alors que la fille du patron avec qui on conversait en anglais depuis le début me dit « il faut remuer pour sentir le sucre »… On est toujours surpris à Pondichéry.

Après une bonne nuit de sommeil, Romain nous réveille aux aurores (7h30) pour qu’on ai le temps de visiter. Après un succulent petit déjeuner pour lequel on a eu droit à des croissants et des pains au chocolat (oui oui vous ne rêvez pas) et aussi à des Idlys sucrés à la coco, on décolle pour les rues de la ville.

On passe tout d’abord sur le front de mer, bien moins peuplé à 9h du matin qu’à 7h du soir, on voit les statues de Gandhi, Nehru, et du grand oncle de Yann et on se retrouve dans le quartier français.

C’est un petit quartier tout mignon avec des maisons colorées au milieu des bougainvilliers, frangipaniers flamboyants et cocotiers. C’est comme ça que je m’imaginais un quartier colonial français, genre Antilles, ou Louisiane (même si j’y suis jamais allée), mais c’est vrai que j’avais oublié que Pondichéry est une ancienne colonie. Ce cadre va à l’opposé de ce qu’on a l’habitude de voir ici : les rues sont propres, pas d’ordures ni de terre, il y a des trottoirs, ça sent bon, il n’y a pas de bruit. Le fait est qu’on est dimanche et que la plupart des magasins sont fermés aujourd’hui, mais la ballade vaut le détour !

Attention, sachez que je reserve cette photo à Géo!

On se dirige ensuite vers le jardin botanique. Les arbres qu’on y croise sont superbes et probablement centenaires pour beaucoup. On trouve quand même dommage que le parc soit très désorganisé : on ne sait pas par où aller, certains chemins sont bouchés d’autres amènent à des culs de sacs… Mais le jardin est quand même extrêmement paisible est beau.

Moi,au pieds d'un cottonier géant.

Après un jus de fruits bien mérité (il fait très beau et très chaud a Pondichéry aujourd’hui), on se dirige vers le Satsanga, un restaurant français très agréable, avec toutes les tables en terrasse, où on mange… des steaks !! Oui en ce jour du 1° octobre 2006 j’ai déjeuné d’un délicieux steak de bœuf à la sauce au roquefort avec de la purée !

Après ce succulent repas, on décide d’aller faire quelques emplettes à Casablanca (non pas au Maroc), le centre commercial pour européens de Pondichéry. A la boutique d’Auroville, j’achète une super tasse trop belle pour remplacer mon mug dans lequel j’ai fait des inhalations… pour vous la décrire, c’est une tasse sans anse, vert clair qu’on dirait un peu chinoise. Trop belle quoi. Bon allez je vous met une photo de mes achats du week-end.

Pour les incultes, Auroville c’est une petite communauté (de hyppies) hors de Pondichéry où ils fabriquent des trucs en commun et vivent de ce qu’ils vendent… Bon ok moi aussi je suis inculte et je sais pas trop ce qu’il y font.

Et voila la fin de notre week-end qui approche. On retourne dire au revoir à la famille qui ne manque pas de nous donner de quoi nous nourrir le soir et on se dirige vers la gare des bus pour s’en retourner dans notre Madras chéri.

Mais la heureusement, on n’est pas obligés de retourner jusqu’à la gare de Moffussil et on s’arrête directement à Adyar, le quartier de l’IIT

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